L’Outil en Main, transmet la passion de la couture

, par  Guy-Paul Boissinot , popularité : 21%

Parmi les 60 gens de métiers qui animent l’Outil en main, une petite équipe de huit femmes fait vivre l’atelier couture et broderie. L’association fêtera ses dix ans le 21 avril.

Si la grande salle de l’Espace de la Taillée résonne des bruits des divers outils, lorsque vous pénétrez dans le local des couturières, c’est le calme qui règne. Cinq enfants sont là, aujourd’hui, encadrés par sept couturières bien décidées à faire partager leur passion et transmettre leur savoir. Dans un coin, Nicole raconte : « Mon mari voulait s’investir au sein de l’association, mais la maladie l’a rattrapé tellement vite qu’il n’a pas eu le temps de commencer. Quand il venait voir ses amis, anciens artisans du bâtiment, je l’accompagnais. Si bien que les responsables de l’Outil en main m’ont demandé si je ne pouvais pas constituer une équipe pour mettre sur pied un atelier de couture. » Un atelier qui a vu le jour lors de l’implantation dans les locaux intercommunaux, en 2013.
Apprendre à piquer droit
Aujourd’hui, elles sont huit à avoir relevé le défi. La plupart ont travaillé en atelier, à l’époque où les usines de confection fleurissaient au Pays de La Châtaigneraie. Elles avaient été formées en Maison familiale ou en lycée technique. D’autres ont appris la couture pratiquée à domicile. Toutes sont maintenant heureuses de transmettre les gestes appris « dans une bonne ambiance ». Le principe à l’Outil en main c’est que les enfants, garçons et filles, passent d’atelier en atelier pour s’initier aux diverses activités proposées. « Sur une année, ils sont deux matinées avec nous. Nous leur apprenons à utiliser la machine à coudre, d’abord sur du papier, puis avec du tissu. Ce n’est pas facile de doser l’effort sur la pédale et de piquer droit. Depuis deux ans, pour accueillir plus d’enfants, nous avons aussi créé un groupe broderie, couture à la main. Ils y apprennent divers points : surfilage, de chausson, de devant, arrière, de piqûre... »
« C’est le rêve »
Et les garçons ? « Ils sont parfois plus habiles que les filles. Ce qui est sûr, c’est que tous y prennent goût. Certaines filles ont même demandé une machine à coudre à leurs parents en cadeau pour diverses circonstances. » Il faut dire qu’ici on manipule. « Chez leurs mamies, souvent, les enfants n’ont pas le droit de toucher aux machines par peur de dérégler l’engin. Et chez les parents de cette génération, on ne coud pratiquement pas. Alors ici, pour eux, c’est le rêve, même s’il y a des exigences ». En deux séances on arrive même à fabriquer des petites poches ou des coussins.

© Ouest France

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